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Page:Bourdon - En écoutant Tolstoï.djvu/123

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taient. Serait-ce donc vrai que la vie n’est point faite pour les enfants pareils à lui, et que leur crâne éclate sous la fermentation du cerveau trop plein ? Nous l’adorions. Quand il est mort, j’ai pensé que j’allais le suivre à mon tour ; j’ai été prise d’une terrible fièvre cérébrale et j’ai failli devenir folle. Enfin je me suis rétablie. Et la vie passe. La vie est plus forte que nos désespoirs, plus égoïste que ne sont nos douleurs. Mais il n’y a pas de jour que je ne prenne entre mes mains son portrait et que je n’interroge son image. Je revis en pensée les jours heureux qu’il nous a donnés. Pauvre chéri !…