Page:Bourdon - En écoutant Tolstoï.djvu/196

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tions. Convenez qu’une tournée du genre de celle-là ne serait pas son affaire.

— Mais vous, Madame ?

— Oh ! moi, je voudrais bien. Je n’ose pas. Si un malheur arrivait en mon absence, j’aurais le sentiment d’une responsabilité affreuse, et je ne me remettrais pas de ma peine. J’ai beau me dire que sa santé est restaurée, que rien de pareil n’est maintenant à craindre… que voulez-vous ? je suis femme… On ne raisonne pas avec ces impressions-là !…


Lorsque rentre le comte Tolstoï, il tient à la main deux ou trois revues et un roman d’un jeune écrivain français. Il tend à sa bru l’une des revues, en lui signalant un article qui l’intéressera, et, me montrant le livre français, il me nomme son auteur :

— J’ai reçu ce livre ce soir. « Avez-vous idée » de M. X… ?

— Certes, je le connais et je connais ses ouvrages.

— Il me les envoie, dit Tolstoï. J’en ai lu