Page:Bourdon - En écoutant Tolstoï.djvu/202

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ses proches l’enveloppaient dans un linceul que ses mains vivantes avaient préparé.


… La soirée passait. Onze heures avaient sonné. Je demandai quelle était l’heure exacte du train qui devait me ramener à Toula :

— Mais non, fait le comte Tolstoï, demeurez donc avec nous le reste de cette soirée. Il neige, il fait froid et triste la nuit. Vous auriez un départ lugubre. Je ne veux pas que vous quittiez notre maison sur une impression maussade. Vous coucherez ici, où un lit vous attend, et demain matin, s’il vous convient, le traîneau vous conduira à Zasseika.

La comtesse, qui vient de rentrer, veut bien me faire la grâce d’insister à son tour, et il est convenu que je passerai la nuit à Iasnaïa Poliana.

La conversation, après quelques courbes, revient au point où elle était restée un peu plus tôt, et je dis au maître :

— N’est-ce pas votre opinion que l’avène-