actuelle ; et ils appuieront leurs opinions de phrases vagues, patriotiques, et de même que les militaires et les diplomates, lorsqu’on leur demande pourquoi eux, des journalistes, des hommes vivants, agissent de telle façon, ils vous parlent des intérêts généraux des peuples, de l’État, de la civilisation, de la race blanche.
De la même façon expliquent leur participation à la guerre ceux qui la préparent. Peut-être sont-ils d’accord qu’il serait désirable d’abolir la guerre, mais que, maintenant, c’est impossible, et que, pour le moment, eux, des Russes, qui occupent une certaine position : maréchal de la noblesse, membre du zemstvo, médecin, membre de la Croix-Rouge, sont appelés à agir et non à raisonner. « Ce n’est pas le moment de raisonner et de penser à soi, quand il y a une grande œuvre commune », diront-ils.
Et c’est ce que dira l’instigateur apparent de toute l’œuvre, le tsar. Lui aussi, comme le soldat, s’étonnera d’être interrogé sur la nécessité présente de la guerre, Il n’admettra même pas la pensée qu’on puisse interrompre la guerre. Il dira qu’il ne peut pas ne point exé-