Page:Bourdon - En écoutant Tolstoï.djvu/282

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faim, le froid, la réclusion. Enfin, quand, à la suite des souffrances ininterrompues et des privations, il devint phtisique, il fut déclaré impropre au service et l’on décida de le faire passer dans la prison civile où il devait subir encore neuf mois de réclusion. Mais, pendant le transfert du bataillon dans la prison, — il gelait très fort et les gardiens, par négligence, ne lui donnèrent pas d’habits chauds — ils attendirent longtemps dans la rue, devant la porte, et Drojjine fut atteint d’une pneumonie. Vingt-deux jours après, il était mort.

La veille de sa mort, Drojjine dit au docteur : « Bien que je n’aie pas vécu longtemps, je meurs avec la conscience d’avoir agi suivant mes convictions. Sans doute les autres en peuvent mieux juger. Peut-être… Non, je crois que j’ai raison », dit-il affirmativement. (Extrait du livre : La vie et la mort de Drojjine.)


Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister aux embûches du diable.

Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais c’est contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les esprits malins puissants dans les lieux célestes.

C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin que vous puissiez résister dans le mauvais