les affaires internationales, les choses sensationnelles sont toujours des choses redoutables. Gardons-nous bien d’en désirer et d’en préparer.
Il n’a rien été fait non plus, nous dit-on, de définitif. Est-ce à des membres du Parlement qu’il est besoin de demander s’il connaissent beaucoup de réformes intérieures qui sont devenues définitives dans une seule session législative ?… Et l’on voudrait qu’une session internationale ait suffi pour l’organisation du droit et de la paix entre toutes les nations ?
Je sais bien qu’il a été de bon ton, chez quelques-uns, de nous féliciter de notre villégiature prolongée au bord de la mer, et des dîners célèbres qui ont réuni souvent les délégués.
Mes chers collègues, je ne sais pas combien il y a eu de dîners, mais je sais bien qu’il y a eu environ 150 séances de commissions et de comités, qui ont singulièrement coupé notre villégiature, et que j’en ai, pour ma part, présidé une soixantaine. Il me semble tout de même que nous avons un peu travaillé.
Et si l’on compare les résultats de 1907 à ceux de 1899, on évaluera facilement le travail fait et le chemin parcouru. En 1899, vingt-deux États seulement vinrent à La Haye. En 1907, par les délégués de 44 nations, vraiment le monde entier s’est trouvé pour la première fois représenté. Aux trois Conventions de 1899, s’ajoutent aujourd’hui les treize Conven-