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AVANT-PROPOS.

Charles, venant s’allier à une des plus respectables familles de ce pays, offrait au public de notre ville, pour y obtenir en quelque sorte droit de bourgeoisie, ses Essais historiques sur la ville d’Étampes, qui sont d’un style très-agréable, mais se ressentent de la promptitude avec laquelle ils ont été écrits.

Ils ne contiennent rien ou presque rien qu’on ne puisse trouver dans notre premier historien, jusqu’au temps où s’arrête ce dernier, si ce n’est quelques récits épisodiques, entre autres celui de la reine Ingclburge. Pour les époques postérieures, on y lit avec intérêt une suite de nos officiers municipaux, depuis l’établissement de la commune[1] sous François Ier, jusqu’en 1836, qui a dû demander un assez long travail ; puis un sommaire des principaux événements survenus de la fin du xviie siècle jusqu’au jour où il publiait ses essais.

En lisant le livre de M. Maxime de Montrond, on regrette, qu’étant si bien placé pour faire des découvertes sur l’histoire de notre cité, l’auteur y ait été étranger par la naissance, et qu’il n’ait pu y sacrifier assez de temps.

Dons ces dernières années, enfin, M. Bugène Dramard, notre parent et ami, a publié brochure récompensée par l’Institut, et aussi distinguée par la forme que par le fond, sur les Origines d’Étampes. Entre autres choses il y démontre d’une manière péremptoire que le Pagus stampensis dont il est fait mention sous la première race des rois Francs, n’avait pas donné, mais devait son nom à un bourg ou agglomération d’habitations, bien antérieur à la conquête romaine ; que ce bourg, formant autrefois Estampes-les-Vieilles, et maintenant le faubourg Saint-Martin, devait déjà avoir une certaine importance à l’époque de Jules César ; et que le nom d’Estampes vient évidemment du même radical sanscrit que le mot grec

  1. Ce n’est que la seconde ; il en existait une bien antérieure, détruite par Philippe-Auguste, et sur laquelle nous ne possédons aucun détail.