Page:Bourget, Poésies 1872-1876.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
AURORE PARISIENNE



Le soleil qui se lève empourpre tout le ciel,
Le vaste ciel semé de clairs nuages roses.
C’est l’heure où, poursuivant mon rêve habituel.
Je m’en vais, admirant sous la splendeur des choses,
Un Dieu, tout à la fois invisible et réel.

Ce matin, mes pensers sont comme ces nuages ;
Car la nuit, quand mon corps dormait son lourd sommeil.
Mon esprit, coutumier de ces légers voyages.
En songe est revenu vers les jours de soleil,
Où je vous adorais dans de beaux paysages.