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V


L’AUTRE AMOUREUX


Pour exorciser et cette tentation et cette inquiétude et cet attendrissement, Laurence, aussitôt rentrée, s’empressa de faire ce qu’elle avait annoncé à son père. Elle rejoignit sa mère en train de cueillir des violettes dans le grand champ, à droite de la maison. La vieille femme y besognait, courbée sur les touffes épaisses des vertes feuilles, entre lesquelles pointaient les sombres corolles odorantes. On voyait ses chevilles, prises dans des bas de grosse laine brunâtre, et ses pieds, chaussés d’épais souliers boueux, passer sous la jupe rendue plus courte par son attitude penchée. Un large chapeau de paille noire