Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/244

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

un accent soudain sérieux et presque gravement triste ; « quand vous me rencontrerez, ne me reconnaissez pas. Je vous devais de vous raconter comment tout cela avait fini, après que vous vous étiez si gentiment mis à mon service là -bas. Mais je sens que cette conversation m’a trop fait mal, mal dans mon cœur, mal dans ma chair… Ne m’en veuillez pas de ce que je vous dis… » Elle eut une reprise de grâce navrante dans cette tristesse : " Ne m’oubliez pas tout à fait non plus, et gardez la fleur. Vous avez là tout ce que la pauvre Misère et Malines aura eu de bon… Ce n’est pas grand’chose, mais c’est très propre, je vous jure… Un sentiment vrai, dans n’importe quel monde, allez, ce n’est pas rien… »

Décembre 1898.