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Page:Bourget - Une nuit de Noël sous la Terreur, 1907.djvu/48

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SOUS LA TERREUR

— Et il est parti ? interrogeai-je.

— Ils l’ont arrêté, monsieur, et ils l’ont guillotiné.

Mme de Fleury poussa un petit cri et elle se serra contre moi. La mère Poirier, préoccupée de bien diriger sa bête dans la nuit, enfin venue, ne remarqua pas ces deux signes d’une épouvante qu’elle augmenta en continuant :

— Ils ne sont pourtant pas trop mauvais à Morteau, mais il y a Raillard…

— Qui est Raillard ? demandai-je.

— Vous ne connaissez pas Raillard ? reprit-elle. C’est vrai, vous n’êtes pas du pays. Mais on prétend qu’il fait tout ce qu’il veut, même à