Page:Bourgogne - Mémoires du Sergent Bourgogne.djvu/69

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sieurs régiments, que les Russes avaient rompu l’armistice et avaient attaqué à l’improviste la cavalerie de Murat, au moment où il ne s’y attendait pas.

Aussitôt la revue passée, l’ordre du départ fut donné, et, en un instant, toute l’armée fut en mouvement ; mais ce ne fut que le soir que notre régiment eut connaissance de l’ordre de se tenir prêt à partir pour le lendemain.

Avant de partir, nous fîmes, à nos deux femmes moscovites, ainsi qu’à nos deux tailleurs, leur part du butin que nous ne pouvions emporter ; vingt fois ils se jetèrent à terre pour nous remercier en nous baisant les pieds : jamais ils ne s’étaient vus si riches !