Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/101

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vous… — Je vous l’ai déjà dit, je ne puis que gémir. Tu vois ce que je dois eſpérer d’un pareil automate. Miſs Fanny m’a reçu avec beaucoup de hauteur. Cependant je lui ai demandé des nouvelles de ſa Mère & de ſa Sœur. — Je crois qu’elles ſont toutes deux en bonne ſanté. Mais, Miſs, ne ſauriez-vous m’apprendre où elles ſont ? — Aſſurément vous ne le ſaurez pas par moi : d’ailleurs, Mylord, je l’ignore. Je vis bien que je perdois mon temps à la queſtionner, j’en pris congé. Conçois-tu rien à cet étrange événement ! Il eſt clair que Mylady eſt allée conduire ſa Fille quelque part, mais où ? voilà la queſtion. En partant de Rocheſter, j’ai donné des ordres pour qu’on épiat les démarches de Spittle, & qu’on vint promptement m’avertir s’il s’abſentoit ; tandis qu’un de mes Gens le ſuivroit par-tout où il iroit, & ſe hâteroit de m’en rendre compte. En attendant de nouvelles découvertes, mon pauvre cœur languit, & je brûle d’impatience. Ce ſentiment, à coup ſûr, a pris naiſſance dans le ſein d’un Amant malheureux par l’abſence de ſa Maîtreſſe. Adieu, mon cher William, écris-moi. Si le haſard te faiſoit rencontrer la divine Émilie, vole à