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XXIXme LETTRE.

Andrew,
à Miſs Anna Rose-Tree ;
à Londres.


(Cette Lettre étoit incluſe dans la précédente)
Miss,


Pardonnerez-vous à l’infortuné Andrew d’oſer élever ſa voix juſqu’à vous, de qui, ſans doute, il eſt abſolument oublié. Et de quel droit oſerois-je m’en plaindre ? Que puis-je eſpérer ? Le ciel en me refuſant les moyens de plaire, a complété mon malheur, puiſqu’il m’a laiſſé un cœur ſenſible. Je ſuis deſtiné à ſouffrir éternellement : mes maux dureront autant que mon amour, & ce dernier me ſuivra au tombeau. Adorable Miſs, daignez-vous quelquefois penſer à celui qui vous adore. Votre abſence cruelle a verſé ſur mes jours une amertume qui ne ſe diſſipera que par votre préſence. En vous voyant je recevrai une nouvelle vie. Être ſans ceſſe à portée de vous admirer, voilà où ſe bornent tous mes déſirs. Que les Gens