préſentant ; elle veut que vous l’inſtruiſiez de ſon devoir. — Ah ! vous êtes donc des nôtres, Miſs, ſoyez la bien venue. Le ciel vous favoriſe, puiſqu’il vous place ici. Vous pouvez vous flatter d’avoir la meilleure Maîtreſſe des trois Royaumes. Mais quoi ! vous ne dites mot : ce n’eſt pas là notre affaire. On rit toujours dans cette maiſon : nous ſommes tous heureux & contens. À votre âge on ne doit pas être triſte… Cette bonne fille diſoit tout cela en me menant à une chambre petite, mais propre. J’avois écouté avec un extrême plaiſir les éloges que Miſtreſs Matheling faiſoit de ſa Maîtreſſe. — Mille remercîmens, Miſtreſs, je ne demande que quelques heures de repos, & je deſcendrai enſuite pour remplir mon devoir. Puis-je eſpérer que vous voudrez bien m’inſtruire ? car c’eſt ma première condition. — Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas de peine à vous mettre au fait ; & puis Mylady eſt pleine d’indulgence. Repoſez tranquillement, & félicitez-vous du bonheur dont vous jouiſſez.
Dès que je fus ſeule, je me mis à pleurer ; vous pouvez penſer quelles durent être les réflexions que m’arrachoit ma poſition. Le