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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/25

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trait, peut-être ridicule ; mais je me contenterai de vous parler ſeulement des Perſonnes de qui l’amabilité m’a le plus frappée. Le détail n’en ſera pas long, il ne s’agit que de la ſeule maiſon de Mylord Stanhope. Sa Terre de Pretty-Lilly n’eſt éloignée de celle de mon Grand-papa que de ſix milles. Il eſt infiniment honnête ; Mylady Stanhope m’a paru très-polie. L’un & l’autre m’ont préſenté le Lord Stanhope leur Fils, jeune Homme aſſez bien, mais d’une exceſſive fatuité. Une jeune Perſonne les ſuivoit : ma Grand-maman l’a priſe par la main pour lui donner un baiſer, & puis s’adreſſant à moi : — Voilà, ma chère Anna, Miſs Jenny Stanhope : c’eſt une Demoiſelle parfaitement aimable, & qui mérite les plus grands éloges. La jeune Miſs a baiſſé les yeux, & Mylady Stanhope a dit avec un air ſombre : — Plut à Dieu, Mylady, que ma Fille puiſſe s’approprier les complimens que vous avez la bonté de lui prodiguer : de nouvelles Perſonnes qui ſont entrées ont interrompu la converſation ; on a voulu que j’ouvriſſe le bal avec Lord Stanhope le Fils. Edward ſera bien fier, m’a dit ſa Mère quand je revins à ma place, d’avoir partagé des applaudiſſe-