Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/252

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avoir des droits ſur Peggi, ſur vous, ſur moi ? — Mylord Stanhope. — Mon Père ! C’eſt lui ; voilà ſa Lettre, liſez.

Ce fatal écrit ordonnoit à Slope de ne plus me recevoir dans ſa maiſon, & d’y garder ſoigneuſement Peggi, afin que je ne puſſe plus la voir. Mon Père finiſſoit par menacer le Fermier de ſon indignation s’il contrevenoit à ſes ordres. — Et par qui mon Père a-t-il ſu que je venois ici ? — Voilà, Mylord, ce que j’ignore abſolument ; mais j’oſe croire que vous ne me mettrez pas dans le cas de déſobéir à Mylord votre Père. — Ne plus voir Peggi ! cela eſt impoſſible. — Il le faut. — Il faut donc mourir… Un mot encore, Monſieur Slope. Sait-elle… — Oui, Mylord. — Et elle approuve un ordre auſſi barbare ! — Sans doute. — L’ingrate, la perfide ! — Arrêtez, Mylord, vous devenez injuſte. Remplir ſon devoir eſt donc un crime à vos yeux. Peggi a reçu vos viſites tant qu’elles étoient ſans conſéquences : votre amour n’eſt plus un myſtère, l’honneur lui feroit la loi d’éviter votre vue, quand bien même votre Père n’auroit pas parlé. — Quoi, ſans cette Lettre, la privation eut été la même ? — Oui, Mylord. Un moment de ré-