Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/263

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journée. Je fus me loger dans une mauvaiſe Auberge preſque vis à vis. Sur les quatre heures de l’après-dîner, la Mère de Miſs Peggi remonta en carroſſe avec l’homme qui l’avoit accompagnée ; comme la jeune perſonne n’étoit point avec eux, je ne m’inquiétois guère de ce qu’ils devenoient : Deux heures après, une Payſanne fit monter un cheval à Peggi ; elle en monta un autre, & elles partirent toutes deux ; un Valet de charrue les accompagnoit à pied. Je ne voulus pas les ſuivre à cheval ; je m’acheminai donc en me promenant. Elles arrêtèrent à the Little-Hill, Ferme de belle apparence, à deux milles du lieu où j’avois laiſſé mon cheval ; les Femmes entrèrent, & le Valet après avoir mis les chevaux à l’écurie, vint s’aſſeoir ſur la porte ; je m’en approchai, nous liâmes converſation ; je lui propoſai de venir boire un coup ou deux de bière, il accepta : en cauſant, je le mis ſur la voie de ſes Maîtres, il me répondit qu’il n’avoit point de Maître, qu’il étoit Fils d’un nommé Witton, Payſan aiſé des environs ; que ſa Tante étoit une groſſe Dame qui étoit venue le matin amener ſa Couſine à ſa Mère, pour la placer chez quelque Fer-