Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/269

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partie de mes chagrins, ne crois pas qu’elle m’en ait fait des plaiſanteries, elle eſt d’un naturel trop compatiſſant pour rire des peines d’autrui ; mais elle eſt aſſez bonne pour chercher tous les moyens poſſibles de me diſtraire. Son aimable Frère la ſeconde parfaitement, je n’ai qu’à me féliciter d’avoir fait leur connoiſſance ; cependant il y a loin de mon état au bonheur, j’ai perdu l’eſpérance de le voir renaître. Cruel amour, c’eſt toi qui me rends miſérable ! Évite, mon cher William, de faire connoiſſance avec lui, s’il nous flatte d’abord, c’eſt pour mieux nous tromper ; enſuite je te félicite de ton indifférence, heureux celui qui n’a jamais aimé.

Adieu, mon Ami, écris-moi ſouvent, c’eſt l’unique moyen de calmer les maux de celui qui te chérira toute ſa vie.

Charles Clarck.

De Naples, ce … 17