Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/29

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rieur, quand il ne marque pas vouloir s’oublier.

Vers les cinq heures du ſoir, Mylord & ſa Famille reprirent le chemin de Pretty-Lilly. Nous ſommes priées d’aller y paſſer quelques jours. Le moment n’eſt pas fixé, mais mon Grand-papa a accepté la propoſition. L’amitié que j’ai conçue pour Miſs Jenny, me fait déſirer que cela ſoit bientôt, mais je voudrois que ſon Frère de s’y trouvât pas.

Cette Lettre eſt bien longue, & je me flatte, ma chère Émilie, que vous ne vous plaindrez pas que j’ai épargné des détails. Je ſuis, comme vous, très-curieuſe de connoître les Perſonnes qui accompagnoient Mylady Harris ; ma Grand-maman, à qui j’en ai parlé, dit qu’elle eſt très-liée avec Mylady Ridge & ſon Époux, dont on en dit beaucoup de bien. Il n’en eſt pas de même de votre Mère, elle ne paroît pas aimée ni approuvée du Public. Sans vouloir m’en rapporter à lui, il ne faut pas rejeter abſolument ſes avis. Je le compare à un excellent Auteur, qui outre les ridicules pour corriger de légers défauts. Adieu, ma belle Amie, ne négligez pas de m’écrire, c’eſt le moyen