Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/309

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LXXme LETTRE.

Émilie Ridge,
à Anna Rose-Tree ;
à Pretty-Lilly.


Vous avez deviné, ma chère, la cauſe de la maladie d’Alexandrine. Je me ſuis rendue à Paris, comme je vous l’avois mandé ; loin de me ſavoir bon gré de ma viſite, la jeune Dubois m’a reçu avec froideur & indifférence, & il me fut aiſé de voir que ma préſence l’importunoit. Je reſtai peu de temps avec elle, & je m’en revins à Saint-Germain aſſez affligée de ſon étrange réception. Mylady, à qui je ne cachai pas cette circonſtance, en parut auſſi ſurpriſe que moi : nous en parlions encore deux jours après, lorſqu’on vint nous annoncer Madame Dubois. Je viens, dit-elle, à Mylady, vous prier de me rendre ma Fille. La pauvre Enfant ſe meurt, ſi vous n’avez pitié d’elle. — Hélas ! Madame, je voudrois avoir le pouvoir que vous me ſuppoſez, mais je ne devine pas comment…… Un moment, mylady, daignez m’écouter