Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/35

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dérangé la tête du pauvre Mylord Clarck, il ne penſe & ne parle que de vous. Je fais un joli rôle, n’eſt-ce pas, chère Enfant ? Car je viens pour vous prier d’avoir pitié de mon petit Couſin, il eſt chez moi qui m’attend avec bien de l’impatience, c’eſt lui qui m’a conté tout ce que je viens de vous dire, & il le tient de Miſs Fanny Ridge. Elle vous a parfaitement reconnue, quoiqu’elle ne vous ait vue que cette ſeule fois. Il eſt vrai que vous reſſemblez beaucoup à Mylord votre Père. Que voulez-vous que je diſe à mon pauvre Parent ? Il eſpère que vous lui permettrez de m’accompagner la première fois que je viendrai „. — Mais Mylady a dit, je crois que Mylord Clarck étoit le prétendu de ma Sœur. Je ſuis ſûre qu’elle ne me conſeilleroit pas. — Émilie a raiſon, a repris Miſtreſs Hemlock, elle ne doit pas être la Rivale de Miſs Ridge : — Écoutez, reprit Mylady, mon Parent eſt peu riche : „ Je le ſuis beaucoup, & comme je n’ai ni Mari ni Enfant, j’en fais mon unique héritier (c’eſt auſſi le meilleur, & j’oſe dire, le plus aimable Garçon du monde). Je débute par lui donner en ſe mariant trente mille livres