Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/40

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mon amitié. Êtes-vous ſatisfaite ? Je dois répondre à l’article qui concerne Andrew. Ne peut-on rendre juſtice à un être quelconque, ſans qu’on vous ſoupçonne d’y prendre un intérêt particulier ? Vous êtes folle, mon Émilie, mais vous ne m’avez jamais paru méchante : ſi je vous connoiſſois moins, je pourrois prendre votre obſervation pour une Épigramme.

Nous ne ſommes de retour de Pretty-Lilly que d’hier au ſoir. On nous y a comblés d’honnêtetés, les fêtes s’y ſont multipliées pendant les cinq jours que nous y ſommes reſtés. La Nobleſſe des environs a aſſiſté à deux bals champêtres que l’on a donnés dans une ſuperbe prairie attenante au parc. Nous étions tous dans le coſtume villageois. Ces amuſemens ſimples me plaiſent infiniment, & je les préfère aux brillantes aſſemblées où j’ai aſſiſté pluſieurs fois depuis mon arrivée ici.

Nous avons des raiſons de nous réjouir ; mon Grand-papa, qui étoit impotent depuis deux années, a recouvré l’uſage de ſes jambes ; il marche, à la vérité, avec un peu de peine, mais il marche. Il en eſt d’un contentement qui ne le cède qu’au nôtre. Ma