Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/52

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quer ſon mécontentement. — Pardon, Mylady, lui ai-je répondu avec reſpect ; mais je ne vois pas pourquoi Monſieur Spittle (il étoit avec elle) auroit le droit de me faire des viſites. Ma réponſe la mit fort en colère. — Vous ne voyez pas ! cela eſt excellent ! vous ne voyez pas ! il faudra donc vous rendre compte de ma conduite : vraiment, je vous trouve plaiſante ; apprenez, Miſs, que vous êtes une ſotte, mes volontés doivent être des lois pour vous : mais puiſqu’il faut vous donner des raiſons, en voici que je vous prie de trouver bonnes : Monſieur vous eſt deſtiné pour Époux : voilà ſes droits pour avoir ſes entrées ici ; & s’adreſſant à Miſtreſs Hemlock : j’ai cru, Miſtreſs, vous avoir dit que je prétendois que M. Spittle fut reçu de Miſs Émilie. Si l’on a ſi peu d’égard à mes ordres, on me forcera à uſer de moyens qui pourroient ne pas plaire à tout le monde. En finiſſant cette belle tirade, elle s’étoit levée pour ſortir. Je me ſuis miſe à ſon paſſage, & tombant à genoux : — Non, Mylady, me ſuis-je écriée, non, vous n’aurez pas la barbarie d’exécuter cet affreux projet. — Miſs n’eſt pas prévenue en ma faveur, dit alors le monſtre. — Je ne