Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/91

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donner du ſecours à ce pauvre George. Ma toilette fut bientôt faite ; les chevaux étoient mis, nous montâmes en carroſſe. En moins d’une heure & demie nous arrivâmes à Break-of-Day ; nous fûmes droit à la chambre de George ; ſa Femme pleuroit, & Andrew faiſoit l’office de Chirurgien, avec une activité bien digne de ſes autres qualités ; Mylord voulut qu’on fit venir un Homme de l’art. À ſon arrivée il n’eut rien à faire ; la cuiſſe étoit en très-bon état. — Je n’aurois pu mieux panſer ce bleſſé, dit le Chirurgien. Ce qui donna occaſion à mon Grand-papa de queſtionner Andrew ſur cette ſcience qu’il ne lui connoiſſoit pas. — Je n’ai aucune pratique, mais ſi beaucoup de théorie peut rendre habile, je ne dois pas craindre que mon Père regrette d’avoir eu de la confiance en moi. Sa Mère, qui l’aime plus qu’elle-même, le preſſoit dans ſes bras. — Quelle gloire, diſoit cette bonne femme, d’avoir un Fils tel que toi ? Combien de grandes Dames ambitionneroient mon ſort ? En vérité je ne mérite pas ce rare bienfait. — Continue, mon chère Andrew, dit alors mon Grand-papa, à reſpecter, à ſoulager tes vertueux Parens, & compte ſur mon éternelle amitié. Andrew