Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/284

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FERNAND.

Je ne sçaurois douter d’un si rare sçavoir.
Si j’osois vous prier…

CRISPIN.

Si j’osois vous prier…De quoi ? Parlez.

FERNAND.

Si j’osois vous prier…De quoi ? Parlez.De voir
Une fille que j’ai, que chacun désespere.

CRISPIN.

Vous avez une fille ! Et vous êtes son pere,
A ce compte ?

FERNAND.

A ce compte ? Oüi, Monsieur ; & j’ai peur de sa mort.

CRISPIN.

Elle est donc fort malade ?

FERNAND.

Elle est donc fort malade ? Oüi, Monsieur.

CRISPIN.

Elle est donc fort malade ? Oüi, Monsieur.Elle a tort ;
Je lui veux conseiller qu’elle cesse de l’être.
Qui domine sur nous s’en veut rendre le maître.
Or le mal dominant par d’occultes ressorts,
Il corrompt la matiere, il ravage le corps…
L’individu qui souffre, au moment qu’il s’épure,
D’un peu d’apotheose entretient sa nature…