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Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/391

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Et j’aurai le second qui vous rend cette Lettre.

Nicandre continuë.

Tu ne me sers donc plus, Ragotin ?

RAGOTIN.

Tu ne me sers donc plus, Ragotin ?Non, ma foi.

Le premier NICANDRE.

Je n’en murmure point ; cela dépend de toi ;
Tu te rends le second de celui qui m’appelle ?
Tu le dois, c’est ton maître, & j’admire ton zéle ;
Voyons si ta valeur à ton zéle répond.

Il tire l’épée, & Ragotin remet la sienne.
RAGOTIN.

Que ne suis-je premier, aussi-bien que second !
Voyez-vous de courroux comme le nez me fronce ?

Le premier NICANDRE.

Quoi ! tu crains…

RAGOTIN.

Quoi ! tu crains…Ecoutez, je vais rendre réponse ;
Si vous vouliez m’attendre un moment dans ce lieu ?

Le premier NICANDRE.

Je le veux…

RAGOTIN.

Je le veux…Mettez là votre main. Sans adieu.
C’est assez ; si j’y viens que le Diable m’emporte. bas