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Page:Boursault - Théâtre, tome second, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/237

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Scène IV.


LE DUC DE NORFOLK,

SEUL.

Ma trompez-vous mes sens ? Ai-je entendu la Reine ?
Quelle profusion fait-elle en ma faveur ! [580]
Et que lui reste-t-il à m'offrir que son coeur ?
Pour prix de ses bienfaits faut-il être infidèle ?...
Pardon, belle Stuard, si mon âme chancelle :
Et si pour un moment ébloui d'un faux jour,
Le devoir dans mon coeur a fait taire l'amour. [585]
Eh ! n'ai-je pas juré que je perdrais la vie,
Avant que de souffrir qu'elle vous fut ravie ?
Je vous tiendrai parole ; ou mon sang répandu
Aura fait pour le moins tout ce qu'il aura dû.
Heureux si par ma mort la vôtre différé? [590]