Page:Boursault - Théâtre, tome second, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/240

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Touché de la frayeur dont son âme est atteinte,
Je devance ses pas pour dissiper sa crainte.
Un peu d'émotion mêlée à ses attraits,
Vous le va faire voir plus belle que jamais.


Scène VIII.


LE DUC DE NORFOLK, MARIE STUARD, EURIC, GARDES.

LE DUC DE NORFOLK.

Venez, venez, Madame?

MARIE STUARD.
.

Ah ! Duc, que j'appréhende [610]
De vous rendre funeste une bonté si grande !
Si la reine en secret fait observer nos pas,
En voulant me sauver ne vous perdez-vous pas ?

LE DUC DE NORFOLK.

Vos jours en sûreté, quoique je puisse craindre,
Mon sort sera plus beau pour chercher à m'en plaindre. [615]
Profitons du secours que nous offre la nuit.