Page:Boursault - Théâtre, tome troisième, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/182

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Mons. BRICE.

Plaisante Académie, & dont on fait grand cas !

Mons. DU RUS.

Est-ce celle, où l’on fait de si bons almanachs ?

Mons. BRICE.

Ces gens, pour bien parler, n’ont pas l’air assez grave.

Mons. DU RUS.

Est-ce l’Académie où l’on peint, où l’on grave ?
Ces gens-là sont du monde, & parlent juste.

Mons. BRICE.

Ces gens-là sont du monde, & parlent juste.Non.

Mons. DE L’ORME.

C’est donc l’Académie où l’on ne fait rien !

Mons. BRICE.

C’est donc l’Académie où l’on ne fait rien ! Bon !
Celle que je vous dis travaille plus que toutes.
C’est-là que de la langue on décide les doutes :
Là que l’on sert de régle à tous les gens d’esprit,
Par ce que l’on prononce & ce que l’on écrit :
L’ennemie, en un mot, des sotises nouvelles.