Page:Boursault - Théâtre, tome troisième, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/472

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Sur quoi vous fondez-vous pour n’en pas croire ?

IPHICRATE.

Sur quoi vous fondez-vous pour n’en pas croire ?» Moi ?
» Sur quoi vous fondez-vous pour en croire ?

ESOPE.

Sur quoi vous fondez-vous pour en croire ?» Sur quoi ?
» J’ai, vous n’en doutez point, pour moi le plus grand nombre.

IPHICRATE.

» Il est vrai ; mais qui marche à tâtons & dans l’ombre ;
» Qui bronche à chaque pas ; chancelle à chaque point ;
» Et qui les craint si peu, que c’est n’en croire point.
» Les Dieux doivent leur être aux foiblesses des hommes.

ESOPE.

» Ne convenez-vous pas que vous & moi nous sommes ?

IPHICRATE.

» Sans doute.

ESOPE.

Sans doute.» Croyez-vous que nous venions de rien ?