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de dix chevaliers avec dix montures, une fois par an et à l’époque désignée par le vicomte. Tibi concedo, Stephano de Cerviano et tuis podium, seu gardam de Valrane cum pertinentiis tuis. Pour donner à cet acte plus d’autorité et de force, je le signe de mon sceau et le confirme avec témoins : Guilhem, évêque de Béziers, Héli, abbé de Saint-Aphrodise, Pierre de Villespassant » (Cartul. de Foix).

En 1292, Guilhem de Montpellier appelle Estève de Cervian à défendre sa personne et ses enfants. Son testament porte ces mots : « Si une guerre arrive à mes hommes et à mes terres, je veux et j’ordonne que le seigneur d’Anduze et Estève de Cervian me viennent en aide, défendant ma terre et mes enfants ». (Cart. de Trencavel). Et, pour confirmer ses volontés, il nomme Estève parmi les tuteurs de son fils Guilhem.

Comme on peut le constater, Estève de Cervian était au commencement du XIIIe siècle, un puissant seigneur. Il possédait la terre de Cervian, dont ses ancêtres portaient le nom ; il possédait en outre les fiefs de Montblanc, La Bastide, Combas ; un fief à Alignan, à Abeilhan, à Pouzolles, à Espondeillan ; au castrum de Saint-Nazaire, la villa Cauciana ; un château à Puimisson, à Baissan, à Roujan (Arch. nation).