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Cervian, castellum de Cerviano, la villa d’Amillac (villam de Ameliaco).


Les revenus de l’église étaient modestes. Les décimes du diocèse de Béziers pour 1323 portent, pour Cervian, 6 livres, la livre valait alors 16 francs. Il faut joindre à cela les dons en nature abondants à cette époque.

N’est-ce pas le lieu de transcrire ici, les revenus du territoire de Servian ?

Pour Pozagols, 2 livres.

Pour Launas Lunacie, 3 livres.

Pour Saint-Adrien, 3 livres.

Pour Saint-Pierre-le-Haut et le Bas, 14 livres (le premier était Saint Pierre-de-Combas, le second Saint-Pierre-de-Launas),

Pour Saint-Macaire Sanmacario, 14 livres.

Pour Pouzac Posaco, 17 livres (compotus decimarum…) compte des dimes du diocèse de Béziers ; levées par maître Raymond d’Andabre, trésorier de l’évêque de Béziers.

La résidence du curé au milieu de ses ouailles, développa la vie paroissiale. Ainsi, nous notons en passant que, le 8 novembre 1663, l’abbé Jaques Masséguy chanta sa première messe à Servian, assisté comme parrain par Guillaume Julien, vicaire de la paroisse, docteur en théologie, et comme marraine, par Catin de Carbon, femme du sieur Jean Madaille. Messire Nauton, vicaire de Montblanc, assistait à la cérémonie. Au mois de février suivant, l’abbé Masséguy devenait curé de Servian ; c’était un enfant du pays. Nous rencontrerons bien des prêtres originaires de Servian. Le 9 avril 1673, un autre prêtre du pays chanta sa première messe, c’est Messire Fulcrand Rivière, fils de autre Fulcrand et de Catherine Lagarde. Il fut assisté par Jaques Rivière, charpentier, son frère, et par Villebrun, cordonnier.

Autour de l’église, formant une vaste nef, des chapelles latérales avaient été ménagées dans l’épaisseur des contreforts, leurs titulaires ont été changés malencontreusement au cours des siècles ; cependant, nous les retrouvons dans les visites pastorales du cardinal de Bonsi, en 1649, et de Mgr de Bausset, en 1749.

« Il y a une chapelle du Rosaire fort propre, et le rétable doré qui n’a d’autres revenus que les quêtes que les confrères font. C’est la chapelle actuelle des écoles libres de filles.

« Il y a une autre chapelle du Saint-Sacrement où il y a une petite niche et des grains dorés. C’est la chapelle occupée par l’école libre des garçons.

Autre chapelle de Notre-Dame du Suffrage, c’est la chapelle actuelle de la Sainte-Vierge.

« Il y a une chapelle dédiée à saint Eustache, mais qui, en 1667, fut donnée à la confrérie des pèlerins de Monseigneur Saint-Jaques, lors de sa fondation ». Depuis, elle a été consacrée à