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miers dignitaires. Ce fut le lendemain de Pâques, 1600. Les frères Pénitents élurent pour prieur M. Hector Mourcairol, habitant du Pouget :

Sous-prieur, M. Martin, habitant du lieu et baille.

Trésorier, Thomas Amilhon.

Telle fut la première élection. Plus tard, la Confrérie devint très nombreuse et on dut augmenter le nombre des officiers. Voici une élection de 1637 à titre de renseignement :

Prieur, Fulcran Nègre.

Sous-prieur, André Canac.

Trésorier, Guillaume Boudou.

Visiteurs des malades, Fabre Guillaume, Rivière.

Choristes, Madaille, Canet, Jean Mas.

Maistres de cérémonies, Audigié, Vidaf.

Bastonniers, Jean Fabre, Laplace.

Auditeurs des comptes, Audigié André.

Conseillers, Franc Fabre, Guillaume Vilibrun, Madaille, André Vidal, Audigié, Jaque Mas, Combal, Gaspart Cambon, Bonnafous, Canet, Laplace, Jaques Daigues-Vives.

Nous retrouvons dans cette liste, la plupart des anciennes familles de Servian. Le mouvement était lancé du côté des Pénitents ; bientôt après, il y eut des réceptions nombreuses ; les meilleures familles tinrent à honneur de devenir membres de la Confrérie. Nous les rencontrerons à peu près toutes au cours de cette histoire.

Non seulement les laïques entrent dans la Confrérie, mais les ecclésiastiques de Servian tiennent à en faire partie. Ainsi « le 8 juillet 1731, a été reçu frère Jaques Gourou, ecclésiastique, estant prieur frère Estienne Cyrès et a payé trente sols pour son entrée ».

« Le dimanche onzième de juillet 1717, a esté receu maistre André Aigues-Vives, ancien prieur de Carlencas et chapellain des chapelles Saint-Anthoine et de Sainte-Anne de l’église de Portiragnes ».

« Le même jour a été receu le Père Berthold Crassous, carme, docteur en théologie, ex-assistant général de son ordre, et premier compagnon de son général ; pour son entrée nous à faict présent de la précieuse relique Sainte-Quinte, que nous avons mis honorablement dans une caisse dorée que nous avons mis dedans l’autel comme il se voit à présent avecque tant de dévotion ».

L’ancien château acheté et réparé était devenu la chapelle (cet édifice appartient actuellement à la famille Martin). La rue qui le longe, porte encore le nom de rue de la chapelle. On aperçoit dans le haut de la maison, les fenêtres cintrées et la rosace. Le clergé paroissial fut chargé d’abord du service de la chapelle, mais les Pères Capucins s’étant établis à Servian en 1610, en devinrent