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Page:Bousquet - Iris et petite fumée, 1939.djvu/134

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s’était retiré, je n’eus pas le temps de répondre que je n’étais pas Monsieur Sureau. En me révélant qu’il était le neveu de Nathalie, il m’apprit qu’il m’avait reconnu, et comme je lui demandais s’il obéissait à ma femme en courant chez mes clients :
« Madame, me dit-il, nous la cherchions pour savoir où vous vous teniez. Ma tante m’a raconté qu’elle vous avait suivi. »


Je fis asseoir l’émissaire de Nathalie sur le divan que je venais de quitter. Laissant Monsieur Sureau dans les eaux mortes de son sommeil, je m’emparai du roseau avec lequel il avait fumé ; car c’était une tige aussi mince que je voulais glisser par l’entrebâillement de la porte que j’avais dans l’après-midi entr’ouverte sur mes regards ; et il me la fallait assez longue pour atteindre dans l’autre pièce le crochet que mon malade avait assujetti, condamnant, dans un dessein que j’allais percer, l’issue dérobée d’une pièce dont la clé n’était même pas à chercher puisque la porte en était cachée.


Offert comme une bête sacrifiée au regard incarné dans le torse d’Apollon, le corps d’une femme nue se recroquevillait dans un lit de planches neuves où l’herbe folle de ses derniers vêtements l’empêchait de