à cette lutte sans merci qui commence à peine… à ces compagnons de la première heure qui attendent non loin la levée en masse… mais cri d’espoir pour ceux qui continueront la guerre libératrice… la guerre sainte des opprimés :
« Vive la Macédoine !… vive la Patrie libre ! »
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Pour l’intelligence des événements qui vont suivre, il est indispensable de retourner un peu en arrière.
Accompagnons Soliman, l’ami du pauvre Mourad qu’il ne reverra plus. L’ancien gendarme a pu quitter la terrasse, en s’affalant en bas, à l’aide de sa ceinture.
Il trouve son ancien camarade, le bachi-bouzouk Yacoub.
« C’est toi, Soliman !
« Quel bonheur, mon vieux, de te revoir et de t’aider.
— Oui, moi-même !… tu sais, merci !… tu me sauves la vie.
« À charge de revanche une autre fois !…
« Adieu ! je pars… et encore merci !…
— Reste donc avec nous !… on s’amuse… oh ! comme des pachas… j’ai de l’or plein mes poches…
— Non ! adieu !…
— Attends !… une minute…
« Voyons, mon vieux, on ne quitte pas comme ça ses amis… est-on jamais sûr de se revoir, dans notre joyeux métier ? »
Pendant que Soliman piétine sur place, enragé de filer, le bandit fouille dans ses haillons, en retire deux poignées de sequins et ajoute :
« Prends donc !… ça peut servir… vois-tu, de l’or, c’est toujours utile… quand ça ne serait que pour payer, lorsqu’on ne peut pas faire autrement.