CHAPITRE II
Marko constate l’étrange disparition de Joannès… Il pousse un éclat de rire insultant et s’écrie :
« Il s’est enfui !… le lâche…
« Cela ne m’étonne pas !… un Slave !… c’est poltron comme un lièvre et plus criard qu’une corneille…
— Tu mens ! » riposte, indignée, Nikéa.
Il s’avance pour la saisir et l’entraîner. Son père se jette devant elle et tente vainement de la défendre. D’un terrible coup de poing à la tempe, le bandit le culbute. Le pauvre vieux, assommé, roule sur le sol.
Les apôtres s’esclaffent bruyamment.
« Bien cogné, chef !… un coup de maillet sur la tête d’un bœuf !… ma part de butin qu’il n’en reviendra pas !… si nous mettions le feu à sa culotte ? »
Pâle, échevelée, Nikéa saisit le kandjar passé à la ceinture de Marko, le brandit et s’écrie, menaçante :