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peuple ; il en fait volontiers parade, et en cela, a raison.

À l’exemple de la plupart des Canadiens de marque, il doit à sa puissante volonté et aux dons seuls de son intelligence, d’être parvenu aux postes les plus élevés. En a-t-il de l’orgueil, je tendrais à le croire.

Mais cet orgueil, en somme, ne rejaillit-il pas tout entier sur sa nationalité, dont il affirme, une fois de plus, les multiples aptitudes.

L’abord facile de nos gouvernants, la bonhomie de leur accueil, le joyeux empressement avec lequel ils mettent de côté toute gravité d’emprunt pour fêter un ami de France, vous amuse au lieu de vous toucher.

C’est affaire de tempérament.

Nous autres, Français, n’avons pu nous habituer, depuis vingt ans, à nous passer de la forme extérieure dans l’autorité. Et pourtant, nous nous disons républicains austères, et partisans de l’égalité démocratique.

Un général sans son panache perd chez