Page:Bouthillier-Chavigny - Justice aux Canadiens-Français, 1890.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 119 —

Après nous avoir donné votre opinion sur la presse, vous n’hésitez pas à formuler, à priori, un jugement sur la littérature canadienne.

Vous assurez qu’elle est encore dans son enfance.

J’accepte volontiers votre appréciation, à la condition toutefois d’ajouter que, telle qu’elle est, cette enfance est assez vigoureuse pour laisser prévoir, dans un avenir prochain, une belle maturité.

Trois hommes, entre beaucoup d’autres, se sont occupés, avec une attention particulière, du mouvement des esprits au Canada : monsieur Xavier Marmier, de l’Académie française, monsieur Claudio Jannet, monsieur Rameau.

Demandez à ces esprits distingués ce qu’ils pensent de la valeur de nos hommes de lettres ; de Garneau, de l’abbé Ferland, de l’abbé Laverdière, de Turcotte, de Crémazie ; et dans des temps plus rapprochés, de l’abbé Casgrain, de Benjamin Sulte, de Joseph