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tout, leur amour pour notre belle langue, ont fait d’eux des écrivains distingués.

D’ailleurs, à ceux qui nieraient chez les Canadiens les aptitudes naturelles à la race française pour tout ce qui touche aux choses de l’esprit, je rappellerai la faveur dont ont joui, de tout temps, en Angleterre, dans les cercles politiques, les hommes d’État de notre nationalité. L’élite de la haute société ne saluait pas seulement dans sir Étienne Taché, dans sir George Cartier, pour n’en citer que deux entre cent, des orateurs de talents, — elle reconnaissait, dans ces Canadiens, les qualités distinctives de l’homme supérieur par le savoir, l’intelligence et la haute culture intellectuelle.

Afin de vous donner une idée du goût prononcé des Canadiens pour tout ce qui touche aux choses de l’esprit, j’ajouterai qu’il n’est guère de ville de quelque importance et même de gros bourg, qui ne tienne à honneur d’avoir son cercle littéraire.