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se passent volontiers d’avocats comme de réquisitoire.

Après avoir présenté la richesse de nos communautés religieuses comme une source de dangers, dont il n’indique pas, il est vrai, la nature, l’auteur ajoute : « Cette formidable puissance financière correspond, cela va sans le dire, à un despotisme moral plus grand encore. »

Avant de discuter le bien-fondé de cette assertion, que monsieur de Coubertin me permette de lui rappeler deux faits ayant leur importance, et dont l’un comporte avec lui une grave leçon, que je livre aux méditations de monsieur le ministre de l’instruction publique.

Ces grandes communautés, dont les richesses suscitent les défiances de monsieur de Coubertin, doivent, pour la plupart, l’origine de leur fortune à la munificence des rois de France, et c’est grâce à la politique éclairée, tolérante et conservatrice de la nation an-