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le peu de soin avec lequel vous avez contrôlé l’exactitude de vos renseignements.

Il ne paraît pas possible, en effet, que de gaieté de cœur et uniquement pour les besoins de votre cause, vous ayez maltraité, à ce point, la vérité historique.

Le clergé catholique avait mille fois raison de s’opposer à la fondation d’une université protestante, à une époque où le fanatisme de la minorité anglaise du pays ne tendait à rien moins qu’au complet anéantissement de l’élément catholique, pourtant en majorité.

Ignorez-vous qu’en 1801, la chambre d’Assemblée, pressée par le parti des « bureaucrates », avait sanctionné, sous le nom « d’Institution royale, » une loi inique destinée à angliciser le pays, en le couvrant d’écoles protestantes ?

À la mort de monsieur McGill, la situation faite à l’église catholique restait la même. Faut-il s’étonner, dès lors, que le clergé