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constater la libéralité avec laquelle la nature a doté cette belle contrée de fleuves, de rivières et de lacs ; comment, dès lors, pouvez-vous supposer que les habitants d’un pays aussi bien partagé du côté de l’eau, ignorent les notions élémentaires de la propreté !

Eussiez-vous consacré quelques jours à visiter nos campagnes canadiennes, que le soin méticuleux avec lequel nos « habitants » entretiennent l’intérieur de leurs maisons vous eût frappé.

Rien de plus séduisant à l’œil, d’ailleurs, que ces coquettes habitations, peintes en blanc pour la plupart, disséminées dans la verdure, éparpillées sur les bords de nos cours d’eau, ou accrochées aux flancs de nos collines.

Pénétrez, le samedi, dans l’un de ces foyers paisibles, et admirez l’activité avec laquelle chacun lave, brosse, frotte, à grand renfort d’eau, les planchers, les murs, le plafond, les meubles, et vous devrez vous avouer que les