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ses : partout, le même contraste. Ici des muscles, de l’activité, de la hardiesse, des regards bien francs ; là, des membres maladroits, des attitudes gauches, aucune indépendance, rien de viril. »

Ces paroles, mon cher de Coubertin, feront sourire Anglais et Canadiens ; ceux-là savent, depuis cent soixante ans, ce que vaut la virilité de leurs frères d’origine française.

Deux fois cette virilité leur a épargné la défaite, et c’est avec son concours, que depuis un demi-siècle, ils travaillent à asseoir sur de larges et solides bases, la puissance et le crédit de leur patrie commune.

Vos réflexions, d’ailleurs, ne s’appliquent-elles pas admirablement à nos « potaches », piliers ordinaires des brasseries du quartier latin ; à ces pantins ridicules dans leurs tuniques trop larges pour leurs épaules étroites, qui promènent, le dimanche, sur le boulevard Michel !! leur curiosité de jeunes dépravés,