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« Sans aucun doute, si les libéraux de France avaient à voter sur cette question, ils voteraient pour le désaveu du bill ; mais je dois dire que je ne suis pas, que nous ne sommes pas ici des libéraux de l’école française. J’ai déclaré dix, vingt fois dans ma province, que je suis, moi, libéral de l’école anglaise ; nous n’avons rien de commun avec les libéraux de France. J’ai regretté d’entendre, il y a un instant, mon bon ami le député de Norfolk (M. Charlton) exprimer le regret — c’est du moins ce que j’ai compris — qu’il n’y eût pas de parti protestant. Il y a dans ma province des hommes appartenant à ma nationalité, de l’avis de l’honorable député, et qui désireraient eux aussi qu’il y eût un parti catholique. Je me suis toujours élevé contre cette doctrine, et dès 1877, parlant en français, devant un auditoire français, dans la ville que j’ai l’honneur de représenter, la bonne vieille ville de Québec, je disais à ceux qui, comme mon