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une des forces vivantes de notre jeune nationalité, si maltraitée par vous.

Êtes-vous entré dans l’une de ces communautés qui perpétuent à travers le temps le souvenir impérissable de la sœur Bourgeois, de Marie de l’Incarnation, de mademoiselle Mance, de madame d’Youville ?

Vous êtes-vous demandé à quelle œuvre, jamais interrompue depuis plus de deux siècles, se livraient, dans le silence de leurs beaux cloîtres (miracles d’ordre et de minutieuse propreté), ces filles du devoir et de la charité ?

Je vais vous le dire.

Ces servantes du Seigneur, modèlent à leur image, dans la pratique des plus hautes vertus chrétiennes et sociales, ce chef-d’œuvre d’abnégation et d’énergie, de douceur et de courage viril, de dévouement et de dignité, qui s’appelle la femme canadienne !

La femme canadienne ! c’est-à-dire l’âme même de la nation aux jours de sa prospérité