Page:Boutmy, Jouin - Protocols des Sages de Sion - Revue int. soc. secretes, 1920.djvu/124

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tous les dix ans. C’est par de tels procédés découlant de l’insouciance des gouvernements goyim que leurs caisses furent vidées. La période des emprunts qui vint ensuite mangea les restes, et la banqueroute s’ensuivit dans tous ces États.

Vous comprenez bien qu’un tel système de gestion financière, inspiré par nous aux goyim ne saurait nous convenir.

10 Tout emprunt prouve bien la faiblesse du gouvernement et l’incapacité des souverains de comprendre leurs droits. Ils ne savent répondre aux besoins financiers qu’en tendant la main, pour demander l’aumône à nos banquiers. Les emprunts étrangers sont des sangsues qui ne se détacheront de l’organisme de l’État que lorsque l’État lui-même s’en débarrassera. Cependant les États ne les secouent pas, au contraire, il les attirent toujours en augmentant la contribution payée à nos banquiers ; c’est pour cela qu’ils périront immanquablement de la saignée qui s’impose.

Examinons donc ce que c’est qu’un emprunt, et, particulièrement un emprunt étranger.

C’est une émission de lettres de change du gouvernement, l’obligation de payer des intérêts déterminés pour le capital qui lui est confié. Si l’emprunt est à 5 %, au bout de vingt ans, l’État aura déboursé en pure perte des intérêts égaux à l’emprunt lui-même ; en quarante ans, la somme déboursée sera double ; au bout de soixante ans, elle sera triple, la dette restant ce qu’elle était au début. D’après ce calcul, il est évident qu’avec le système de l’impôt universel, le gouvernement soutire aux malheureux contribuables jusqu’à leurs derniers sous pour payer des intérêts aux capitalistes étrangers, auxquels il a emprunté de l’argent, au lieu de prélever dans le pays ces sommes dont