Cambacérès, ouvrant un matin le Moniteur, s’aperçut qu’il était désigné sous le titre de grand chanDelier de l’Empire.
Cela porta, dit-on, un tel coup au chancelier de Napoléon Ier qu’il en vit… trente-six chandelles.
Le Moniteur universel, le journal officiel de l’époque, mit un jour dans la bouche de l’austère Guizot, parlant à la tribune : « Je suis à bout de mes farces. » Il est inutile, n’est-ce pas ? de corriger. M. Guizot avait dit : « Je suis à bout de mes forces. »
À l’époque de la mort du prince Jérôme Bonaparte, les journaux officieux annoncèrent sa maladie et les diverses phases qu’elle suivait. Un jour, le bulletin de la Patrie était ainsi conçu :
« Une légère amélioration s’est manifestée dans l’état du prince. »
Et le lendemain : « Le vieux persiste. »
Malheureuse coquille ! d’ailleurs parfaitement explicable, puisque, dans la casse, le compartiment qui contient les m touche à celui des v. Le compositeur qui l’avait commise fut congédié, malgré ses protestations. On voit bien que l’administrateur du journal n’était pas typographe !