peut-on demander décemment de se rasseoir sur des bancs avec des enfants de dix-huit ans, pour écouter trois ans de suite un ensemble uniforme de cours ? Ne valent-ils pas qu’on les autorise à abréger, ne convient-il pas même de faire varier pour eux les exigences du programme d’études, à raison de leurs antécédents et du savoir acquis ?L’une de nos pires et plus vaines superstitions est celle d’un enseignement intégral, ordonné et échelonné dans toutes ses parties et imposé de force à tout le monde, sous la sanction d’un examen uniforme. La somme des capacités que nous gâtons ou que nous écartons ainsi est incalculable. Qui ne sait que les marins, les militaires, les médecins ont fourni et fournissent encore à la fois nes meilleurs explorateurs et nos meilleurs organisateurs coloniaux ? Ce sont précisément les trois classes d’hommes et les trois natures de préparation que le décret de
