Page:Boutmy - Taine, Scherer, Laboulaye.djvu/134

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LABOULAYE l25 le pouvoir pour y dépenser leurs esprits animaux sur nourris, pour « écraser l’infâme » au nom des lois et en dépit des lois, admirateurs secrets de la Constitution de 1852, qui estiment que l’arbitraire est l’essence de l’autorité, à qui un coup de force ne coûterait pas plus qu’un éclat de voix, et qui lancent leurs actes de gouvernants comme ils lâchent, dans l’abandon de l’après-souper un mot dont la portée échappe à leur bonne humeur sanguine et replète. Laboulaye n’était pas de cette race d’hommes. Il est mort en butte à leurs sarcasmes, attristé, impuissant, méconnu, mais toujours indulgent et serviable, et laissant le souvenir d’une noble vie que ces outrages n’atteignent pas. Il est honorable d’être appelé le docteur Pangloss de la liberté par ceux qui ne sont que les Maîtres Blasius de la démocratie.